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Station d'épuration des eaux usées

Datant de 1987, l’usine d’épuration La Seigneurie, qui dessert l’ensemble des propriétés de la ville et traite 50 millions de litres d’eau par jour, s’est modernisée de 2013 à 2015, grâce à des investissements majeurs de 17 M$ permettant l’installation d’équipements plus efficaces pour traiter 40 millions de litres d’eau de plus, soit 90 millions de litres.

Les investissements de 14 millions du ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire (MAMOT) ont permis le maintien du système en redondance où tout le processus est doublé en cas de bris. Souci environnemental et efficacité sont les maîtres mots des innovations.

Par ailleurs, la réhabilitation des postes de pompage sanitaire est aussi complétée avec la fin des travaux du poste Léger.

À la fine pointe pour protéger le Saint-Laurent

  • Acheminement des eaux usées | Les eaux usées sont acheminées vers l’usine d’épuration par le biais des 33 postes et les plus importants sont les postes de pompage Victoria et Trudeau.
  • Réduction des résidus d’engrais dans le fleuve | Le nouveau traitement du bassin sans oxygène (anoxique) incite les bactéries à dégrader les fertilisants présents dans l’eau. Ce procédé permet de réduire, de manière importante, les résidus d’engrais retournés dans le fleuve, la prolifération des algues dans les zones aquatiques. .
  • Économie d’énergie | De nouvelles soufflantes, fournissant l’oxygène dont les bactéries ont besoin pour traiter les eaux usées, permettent désormais une réduction de 50 % de la consommation d’électricité, soient près de 100 000 $ annuellement.
  • Traitement novateur | Avant de retourner dans le fleuve, l’eau subit un traitement novateur : un traitement par des lampes UV qui tue les bactéries nuisibles à la santé et désintègre une partie des micropolluants ayant des impacts sur la faune et la flore.
  • Valorisation agricole | Les boues recueillies sont épaissies et déshydratées. Riches en matières fertilisantes, elles sont réutilisées pour la valorisation agricole.
  • Réception des eaux usées extérieures | Par le biais d’une ligne indépendante, l’usine d’épuration est en mesure de traiter une grande quantité des eaux usées provenant de l’extérieur de son propre réseau.
  • Investissement de 154 000 $ à l’usine de filtration | Deux pompes ont été équipées de variateurs de vitesse et l’automatisation contrôlant le pompage, à l’usine de filtration, a été modernisée. Ces améliorations permettent d’assurer une meilleure flexibilité pour l’alimentation en eau potable et une stabilisation supérieure de la pression dans le réseau d’aqueduc.

Le cycle de l’eau

Pour mieux comprendre le fonctionnement de l’usine et ses améliorations, décryptons les différentes étapes de son fonctionnement.

Les eaux usées arrivent par le biais des 33 postes de pompage aux stations Trudeau et Victoria. Des écrans permettent de suivre, par télémétrie, chacun des postes de pompage et de constater des possibles surverses ou des bris, par le moyen d’alarmes.

En parallèle, l’usine fait des échantillonnages et des analyses pour valider l’efficacité de son traitement pour connaître ce qu’elle rejette à l’eau. Elle contrôle aussi plusieurs industries et les facturent selon ce qu’elles rejettent dans l’eau.

Le système de dégrillage, amélioré lors des rénovations, permet, tel un râteau, de passer entre les grilles colmatées pour enlever les matières solides qui se retrouvent dans l’eau.

Le système de dessableurs, désormais à vortex, fait quant à lui descendre l’eau en profondeur par sa rotation et par la gravité, pour recueillir les sables sur les parois du dessableur. Ces sables sont ensuite compressés et traités d’une manière novatrice (voir plus loin).

Après le dessableur, l’eau passe sous l’usine, puis dans d’énormes vis d’Archimède qui procèdent à la recirculation des bactéries dans le premier bassin, où l’eau et les boues sont mélangées.

Dans le premier bassin sans oxygène, les bactéries affamées mangent l’oxygène qu’elles retrouvent dans l’azote ammoniacale ou le phosphore afin d’éviter la prolifération d’oxygène dans le fleuve.

Les bactéries vont ensuite dans un deuxième bassin où des soufflantes envoient de l’air du fond du bassin. Cette nouvelle technologie, à dépense et à coût électrique faibles, vise à multiplier et permettre aux bactéries de consommer les nutriments présents dans l’eau.

L’eau chargée de bactéries se déverse dans quatre bassins de décantation qui, avec un bras racleur, aspire les boues à partir du fond et les rapporte aux vis vues au départ. Les bactéries en décantant, forme une ligne définie, un filtre, l’eau étant plus légère. Cette eau, certaines villes la retourne à l’usine de filtration; elle est très claire.

Avant de retourner dans le fleuve, l’eau passe par un traitement novateur et rare dans les villes en bordure du Saint-Laurent : le traitement UV. Par le biais de lampes toujours allumées, les rayons tuent toutes les bactéries qui pourraient être nuisibles à la santé en plus de désintégrer une partie des micropolluants (médicaments, caféines, micropolluants) qui peuvent avoir des impacts sur la faune et la flore.

Les boues sont envoyées dans un tambour rotatif, un épaississeur, qui contient un tamis. On ajoute du polymère dans le tambour qui épaissit les boues et qui permet de les retirer, comme elles ne passent plus dans le tamis. Entreposées dans un réservoir-tampon, les boues sont pompées et envoyées dans la centrifuge pour se coller aux parois lors de la déshydratation finale. Les boues résiduelles, inodores et exemptes de phosphore et d’azote, sont réutilisées pour la valorisation agricole.

Par le biais d’une ligne indépendante de celle œuvrant pour le bénéfice des Campivallensiens, l’usine de filtration, d’une grande capacité, est en mesure de recevoir des boues usées provenant de l’extérieur du réseau d’égout.

Ce système complètement automatisé permet au camion-citerne de décharger la matière et d’être facturée selon leur volume. Les boues recueillies passent dans un dégrilleur avant d’être entreposée dans des réservoirs, puis retournées, selon leur volume, dans le traitement par bassins, avec les autres boues.

Cette avenue représente un levier financier potentiellement intéressant pour Salaberry-de-Valleyfield.

Votre toilette n'est pas une poubelle

Chaque semaine, les deux plus importantes stations du territoire (Victoria et Trudeau) ainsi que l’usine d’épuration reçoivent pas moins d’une tonne de déchets, que doivent être retirés des eaux par les employés. Ces dernières prennent alors le chemin du site d’enfouissement. Les citoyens et citoyens corporatifs ne doivent pas prendre leur toilette pour une poubelle.

Avertissement : les déchets peuvent bloquer les pompes d’une de nos 33 stations de pompage.

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1140, boulevard des Érables
Salaberry-de-Valleyfield (Québec) J6T 6L3