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Balade dans la ville

Hommage et respect à notre milieu de vie

Inondations, incendies, sécheresses, ouragans, tornades, etc. Depuis quelques décennies, les changements climatiques et la succession de cataclysmes nous rappellent combien la Terre et mère Nature en ont marre des actions de l’humain qui exploitent à outrance l’air, l’eau et le sol de cette magique bille bleue que l’on peut voir de l’espace et dont nous avons le privilège d’habiter.

Cette magnifique sculpture du Grand Héron au parc Sullivan près de la rue Fabre nous rappelle à sa manière l’impact que peut avoir le plastique sur la faune du Saint-Laurent.

Cette œuvre d’art, partiellement réalisée à partir de résidus plastiques tirés du nettoyage de la rivière Saint-Charles, rend ainsi hommage et respect au milieu de vie qui nous entoure et nous évoque l’importance de le préserver.

Crédit photo : Suzanne Giroux
Rédaction : Guy Longtin

Les flèches sacrées de la Basilique-cathédrale

Le ciel tout embrumé, la Lune grisée par les nuages; dans une nuit non étoilée, le clocher et les flèches sacrées de la Cathédrale sont encerclés par une lueur enflammée.

Alors que pendant ce temps, au chaud, à l’intérieur, probablement, plusieurs lampions et cierges brûlent dans le chœur et la nef du vaisseau religieux amiral, comme pour entretenir le feu divin, symboliquement alimenté par la lampe du sanctuaire.

Et dire qu’il n’y a pas si longtemps encore, la majestueuse Cathédrale, installée au côté de l’Évêché; le feu, le vrai, celui qui détruit, la ravageait, laissant derrière lui des traces grises et noires, des fragments et des débris.

L’Église, le clergé de Salaberry-de-Valleyfield, l’argent anonyme aussi peut-être, mais surtout la ferveur de la population ont contribué à reconstruire et raviver la flamme.

Crédit photo : Guy Di Girolamo
Rédaction : Robert Leduc

Motricité, énergie, propulsion…

S’il est une image qui vaut mille mots pour illustrer et traduire la fibre identitaire campivallensienne, c’est bien cette pièce de motricité de forme hélicoïdale.

Quoi de mieux que cette hélice de bateau à trois pales pour nous rappeler combien la ville de Salaberry-de-Valleyfield s’est affirmée au fil de ses 150 ans d’histoire, grâce aux pouvoirs propulsifs de l’énergie hydraulique et aux avantages polarisants de sa richesse hydrographique et de ses attraits nautiques.

Pour l’instant, cette hélice est peut-être au repos, mais elle n’attend que nous pour lui permettre de nous amener plus loin…

Crédit photo : Guy Di Girolamo
Rédaction : Guy Longtin

Temps d’arrêt bien mérité

Paré de la tête au cou de son magnifique plumage emblématique d’un vert chatoyant, ce canard colvert (canard malard) se la coule douce sous les chauds rayons d’un soleil printanier.

Voilà un repos bien mérité, entre deux envolées, pour ce représentant mâle de l’espèce de canard sauvage le mieux connu dans le monde. Sa présence en sol campivallensien n’est pas fortuite, cet oiseau aquatique raffolant des nombreux plans d’eau dont regorge la région.

Crédit photo : Guy Di Girolamo
Rédaction : Guy Longtin

Le pont-levis

Pour mettre pied dans notre ville, il faut traverser un pont . D’ailleurs, il s’en trouve venant de toutes directions. Le plus imposant d’entre eux est le pont Laroque avec ses hautes tours d’acier gris, sans oublier évidemment son jumeau situé à quelques kilomètres.

Certes, sa structure n’inspire pas la modernité ni un design avant-gardiste, mais à sa vue, on en ressent toute la solidité. On le croirait immobile, presque invincible. Pourtant, quelle surprise lorsqu’on aperçoit la longue traverse s’élever haut dans les airs, ouvrant ainsi une très large béance pour laisser passer les navires … qui prennent vraiment leur temps.

Il en impose encore plus lorsqu’il se reflète dans l’eau; ses tours se dédoublant en hauteur et en profondeur. Qu’il soit long, court, moderne ou ancien, un pont demeure avant tout un chemin vers l’autre; et celui-ci unit ville et campagne.

Crédit photo : Bertrand Brisson
Rédaction : Clodeth Côté

Le dôme

Sur la rue Victoria se trouve un beau et ancien bâtiment de pierres grises et de briques rouges. Un peu en retrait, il est le seul où l’on retrouve des marches sur la façade. On y remarque aussi ses fenêtres allongées comme celles de l’époque. Qu’abritait cet édifice dans les années antérieures? Un bureau de poste peut-être?

Ce qui fascine davantage est son dôme carré coiffé d’une coupole verdie par le temps et présentant des cadrans sur quatre faces. D'immenses cadrans avec des chiffres romains. Il y a plusieurs années déjà, ils se sont arrêtés un certain midi. À qui servaient-ils? Aux capitaines voguant sur le canal ? Aux travailleurs ? Aux passants ? On peut supposer toutes ces options, mais ce qui importe le plus n’est-il pas de lever la tête pour admirer cette construction qui se dégage sur le bleu du ciel ou le gris des nuages en exprimant le vœu que les aiguilles se remettent à tourner !?

Crédit photo : André Gariépy
Rédaction : Clodeth Côté

Venez au chalet

Au beau milieu de notre magistral parc Delpha-Sauvé, près des berges du vieux canal, les gens de l’époque ont érigé un splendide chalet de style rustique s’inspirant du restaurant Hélène de Champlain . Au cours des ans, il a subi quelques rénovations et il a même reçu un nom : l’édifice Jean H. Besner.

Le rouge vin de son toit invite à la fête. Les carreaux des fenêtres et les larges cheminées évoquent certaines maisons de campagne. Les vieilles pierres équarries nous rappellent les clôtures bordant les champs.

Qui pénètre à l’intérieur, remarque la douce luminosité qui l’habite.

Cette chaude lumière met en valeur les expositions artistiques présentées à ce centre; et insuffle une joyeuse clarté aux cérémonies officielles.

On peut s’attarder longtemps sur son large patio, pour piquer jasette ou simplement observer la vie. Vous n’y croirez peut-être pas, mais en décembre le chalet se transforme en palais enchanté.

Crédit photo : Steve Blanchette
Rédaction : Clodeth Côté

Anachronismes vivants

Les zouaves ont été créés en 1860 pour défendre le pape et le Vatican devant la menace de républicains qui tentaient d’insuffler la démocratie à une vieille Italie morcelée. Parmi toutes les compagnies de zouaves au pays, une seule subsiste encore en 2024, la 27e, celle de Salaberry-deValleyfield. Dans une ville à demi consacrée à un colonel d’une armée étrangère1 , les zouaves perdurent, coulés dans le bronze à perpétuité, solidement enracinés dans le folklore local. Octave Cossette, fondateur des zouaves campivallensiens, tente à l’âge de 20 ans de traverser l’Atlantique pour participer à l’éphémère épopée papale. D’une étonnante vivacité, il décède en 1952 à l’âge vénérable de quasi 102 ans. Ancien navigateur, Cossette est le premier Québécois à avoir franchi le Cap Horn2 lors d’un voyage en haute mer qui dura 32 mois. À son retour, le natif de Champlain, village en bordure du fleuve, jette l’ancre à Salaberry-de-Valleyfield où il s’installe à demeure. Devenu hardi entrepreneur, il obtient les contrats pour construire le premier hôtel de ville et la deuxième église Sainte-Cécile, plus tard promue cathédrale. À défaut de pouvoir protéger les papes contre la laïcité grimpante, les soldats de dieu se sont convertis en âmes charitables pétries de bienveillance envers leurs prochains. Il assurent aussi les services protocolaires à la basilique-cathédrale. Tous les ans, lors du défilé de la Fête nationale du Québec, dans les rues fièrement, sous une longue salve d’applaudissements, ils déambulent tambours et cœurs battants. Ignorant les traditions, adaptés à l’évolution des mœurs, ils admettent désormais femmes et enfants en leur rang. En 1961, pour marquer le 30e anniversaire de la 27e compagnie, on installe devant la cathédrale une stèle rehaussée de trois statues de bronze coulées en Italie. Quelque temps objets de raillerie, de nos jours, ils piquent la curiosité des visiteurs de passage dans l’illustre cité.

Crédit photo : Jean Pierre Dunberry
Rédaction : Mars Lalonde

Chemin faisant... entre Saint-Timothée et Grande-Île

La Terre de chez nous, ce sont les agriculteurs, ceux d’antan et ceux d’aujourd’hui, mais également le cheptel nourricier, les fruits et légumes, ainsi que les produits maraîchers dont mère Nature nous pourvoit.

La terre, c’est aussi les camps d’été au bord du fleuve, ainsi que l’urbanisation arrivée en force à la campagne : des chalets démolis ou transformés en résidences principales; des maisons neuves construites sur de grands champs déserts et de belles étendues de terre arable, peu à peu abandonnées par leurs propriétaires fatigués…

La Terre de chez nous, chemin faisant, du rang du Milieu au chemin du Golf, jusqu’au boulevard Bord-de-l’Eau, entre le fleuve et une grande voie urbaine, ce sont les secteurs (et anciennes municipalités) de Saint-Timothée, d’un côté, et Grande-Île de l’autre, longtemps séparés par un simple fossé…

Fossé d’ailleurs facile à traverser par un petit pont artisanal, décoratif et poétique, pour aller rejoindre les voisins et parents, de chaque côté, collés ici et là depuis des lunes…

Crédit photo : Serge Debray
Rédaction : Robert Leduc

Le souffle d’Éole

À la place des Tisserands, entre la baie et l’ancienne usine Montreal Cotton, se trouvent trois magnifiques sculptures, œuvres de messieurs Denis Poirier et Reynald Piché. Elles représentent une famille, prototype de toutes les familles campivallensiennes qui ont travaillé à cette usine de coton durant plusieurs décennies.

On y reconnait une femme, un homme et un enfant, tous revêtus de grands draps blancs qui leur confèrent des allures d’archanges. Cette symbolique nous rappelle que tous ces ouvriers et ouvrières ont défendu avec fierté les droits des travailleurs. Supportés par le souffle d’Éole, ils s’envolent vers l’avenir d’une ville ne plein essor.

Crédit photo : Steve Blanchette
Rédaction : Clodeth Sauvé

Le manoir ancestral

Au sommet d’un coteau peu fréquenté basé à l’orée de Saint-Timothée surgit un manoir ancestral qui serait, semble-t-il, le plus vieil édifice de la ville. Ses imposants murs de pierre percolent d’histoires à sauvegarder.

Le choix du site d’implantation de ce bâtiment de style monumental n’est le fruit d’aucun hasard. Lors de sa construction par le seigneur du temps, de ce promontoire, on pouvait admirer les flots rugissants des plus tumultueuses chutes du fleuve entre son amorce au sortir des Grands Lacs jusqu’à son embouchure dans les eaux salines du golfe.

Lors du creusage du canal Beauharnois, sur les terrains du manoir, un sombre matin, plus de mille ouvriers irlandais encolérés viennent réclamer de meilleures conditions d’ouvrage et de vie.

Dans l’hôtel, terrés et tremblants, les entrepreneurs espèrent des renforts armés. Manu militari, la milice charge la foule à coups de sabre et de tirs de carabine, le sang gicle âprement. À la fin du raid, on dénombre de nombreux blessés, défunts et disparus. Une enquête mettra en lumière cette page noire de l’histoire du pays qu’on appelle lundi rouge.

De nos jours, en ce lieu apaisé porteur de mémoire, se déroulent de joyeuses célébrations de vie.

Crédit photo : Serge Debray
Rédaction : Mars Lalonde

Eau, source de vie

La Ville de Salaberry-de-Valleyfield est synonyme d’eau. On s’y baigne, on y nage, on vogue, on rame, on pagaie, on course, on y séjourne et on l’apprivoise à des fins énergétiques, économiques et touristiques ; une véritable ville-phare !
Bref, l’eau est source de vie.
Envie de vous y plonger ?

Crédit photo : Bertrand Brisson
Rédaction : Guy Longtin

On prend toujours un train pour quelque part

Très longtemps, Salaberry-de-Valleyfield fut traversée, sillonnée, quadrillée par des voies ferrées. Heureusement, plusieurs ont disparu et ont été transformées en pistes cyclables. Il faut reconnaitre cependant que tous ces rails ont aidé au développement industriel et commercial de la ville. Combien d’hôtels ont vu le jour grâce aux trains qui emmenaient la parenté des États ou des Ontariens heureux de venir passer un week-end parmi nous? Pensons au Grand Trunk et au New York Central, entre autres.

Combien de gamins se sont accrochés aux wagons pour faire un petit bout de chemin? Un premier voyage? Car comme le chantait Bécaud : « On prend toujours un train pour quelque part…»

Crédit photo : Chantal Boulerice
Rédaction : Clodeth Côté

Hommage aux tisserandes

Filer un mauvais coton, avoir les jambes en coton, être au coton, autant d’évocations.

Doigts agiles, doigts de fête, pour enfiler les métiers, cent fois il faut recommencer, de l’aube à la brunante.

Pour les autres, elles ont tout sacrifié, à la compagnie, aux « aux p’tits boss », à l’église, aux maris, à la trâlée d’enfants, aux aïeux déclinants.

Hommage à ces femmes courageuses, elles ont tissé la trame de notre présent.

Crédit photo : Ville de Salaberry-de-Valleyfield
Rédaction : Mars Lalonde