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Les potagers en façade autorisés et encouragés

13 mai 2021
Annonce

Comme l’autorise depuis 2014 la réglementation municipale, la Ville de Salaberry-de-Valleyfield invite ses citoyens à aménager un jardin potager en cour avant lorsque la maison est orientée plein sud, plutôt que d’y retrouver uniquement des plantes ornementales, afin de bénéficier d’un ensoleillement maximal profitable aux espaces productifs et nourriciers. Seule condition : être au minimum à 2 m de la ligne séparant la propriété de l’emprise municipale.

« Au dévoilement de la Planification stratégique 2021-2026 de la Ville, il nous est apparu évident qu’il fallait promouvoir la réglementation municipale existante permettant les jardins potagers en façade », a expliqué Magali Joube, conseillère en communication à la Ville. L’aspiration 2 – « Être une communauté en santé » vise, entre autres, à favoriser l’accès à une offre alimentaire saine et aux produits frais grâce, notamment, à la valorisation de l’agriculture urbaine. »

Bon pour le corps, beau pour les yeux

Marie-Lou Lacasse, conseillère en environnement à la Ville, invite à concevoir les jardins potagers comme des aménagements paysagers comestibles : « Couleurs, formes… Ce sera beau pour les yeux, bon pour le corps et pour la biodiversité! Les possibilités sont nombreuses entre les arbres à noix, les arbres et arbustes fruitiers, les légumes et les fines herbes qui peuvent côtoyer différentes espèces de plantes et fleurs comestibles. Leur introduction dans le jardin est même recommandée pour favoriser la création d’un lieu de vie fonctionnel et écologique au profit de la production d’aliments sains, frais et locaux et d’un jardin particulièrement beau. La bette à carde, la rhubarbe, le chou, la courgette et le piment, par exemple, sont aussi jolis que le sont bien des plantes habituellement présentes dans les aménagements paysagers. »

Pour commencer progressivement

Les végétaux comestibles peuvent être tout simplement plantés dans les platebandes en compagnie des plantes ornementales typiques, un peu comme on le fait chaque printemps avec les fleurs annuelles. Avec le temps, l’aménagement deviendra un jardin comestible et utilitaire. L’autre option efficace est de cultiver les plantes potagères et les fines herbes en pot ou en bac et de les intégrer aux platebandes existantes ou sur une terrasse. D’ailleurs, une foule de végétaux comestibles, comme les fines herbes, les légumes-feuilles et des cultivars d’aubergines ou de tomates et de poivrons de petite taille, sont bien adaptés à la culture en contenants. Madame Lacasse encourage la population à se lancer. : « Il ne faut pas hésiter. Cultiver son potager est moins compliqué qu’on l’imagine et de toute façon, peu importe le résultat, porter les mains à la terre est bénéfique au bien-être et à la santé mentale. »

Étape par étape en partant de zéro

La création d’un nouvel aménagement paysager comestible devrait commencer par l’intégration d’arbres et d’arbustes fruitiers en privilégiant des arbres fruitiers rustiques et nécessitant peu d’entretien (ex. : amélanchier ou argousier). Sur les terrains aux dimensions restreintes, les arbustes fruitiers de petit format sont plus adaptés. Certains cultivars de bleuetiers, de camérisiers et de framboisiers sont maintenant de petites dimensions et conviennent parfaitement aux aménagements urbains. Une conférence sur le sujet est d’ailleurs disponible en vidéo sur le site Web de la Ville. Il reste alors à introduire des plantes herbacées comestibles : légumes vivaces et annuels, fines herbes et fleurs comestibles (ex. : hémérocalle, hosta, monarde, violette et tagète), puis les plantes potagères vivaces (ex. : asperge, rhubarbe, fraises, oseille, livèche, oignon égyptien). Un aménagement vivant et coloré se forme alors. Il est important de tenir compte des hauteurs, des volumes et des exigences (besoins d’ensoleillement et d’humidité).

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